• Le Chat-Vache est un rempart à l’aliénation, qu’elle soit mentale ou sociale.

    Quand, autour de soi, les représentants de l’autorité, de la pensée correcte et de la rectitude majoritaire, aux services de leurs propres intérêts,  nous imposent un changement d’idées et de comportements qui ne sont pas en lien avec une ligne directrice basée sur le respect de l’individu au travers de son intelligence ;

    Quand le consensus sociétal ou médiatique et le politiquement correct décrivent le comportement normal, et par conséquent le comportement déviant, sans laisser place ni à la raison ni à la nuance ;

    Quand les idoles dressées au pinacle de la place publique rabaissent l’individu à l’image de la dégradation et de la bêtise plutôt qu’à la noblesse de l’être humain ;

    Alors le Chat-Vache fait irruption en soi, s’impose à nous, nous remplit de sa puissance tranquille, fort de la chaleur de son rayonnement, et nous offre une pause, une distanciation bienvenue.  Dans une perpétuelle fuite en avant, il nous force à l’interrogation. Où vais-je ? Pourquoi ? Qui tire mes ficelles ? Dans quel but ?

    Le Chat-Vache déclenche la pause réflexive, le questionnement lucide, et nous sort de la torpeur.

    LCF

     

    Le 15 avril : Chat-Vache et Création


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  • « La déception est la seule saveur liant l’amour à l’amer. » On s’éveille blessé par autrui si et seulement si il détruit l’espoir d’une indéfectible projection que l’on place en lui.

    La souffrance ne provient pas de la déception liée à l’autre, mais plutôt de la déception liée à soi, en ce qu’elle révèle notre incapacité à promouvoir nos propres valeurs de telle sorte qu’elles aient une incidence suffisante sur autrui pour qu’il se les approprie.

    La déception provient aussi du décalage existant entre la croyance que l’autre changerait comme soi, et la prise de conscience du point de rupture qu’il advient entre les êtres, lorsqu’une route diverge trop d’une autre pour qu’elles restent parallèles.

    Se réfugier dans une volonté de déni, un courant de pensée, une religion, un parcours artistique, ou encore des maximes philosophiques, une vie de famille, un quotidien ronronnant, sont tant d’exemples de points d’ancrages et de secours à l’écoute de la souffrance quotidienne, permettant de dépasser la déception et d’envisager quelque repos de l’âme.

    Si le Chat-Vache n’apporte pourtant ni sérénité ni réponse concrète, il offre, grâce aux nombreux paradoxes qui le créent, à l’esprit la transcendance, dans son sens latin de franchissement, c’est-à-dire la modification suffisante d’un état transitoire de pensée pour qu’il éclate ses limites, et devienne ainsi supérieur.

    LCF

     

    Le 4 mars : Chat-Vache et Aliénation


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  • La réalité tangible du Chat-Vache ne peut nous sauter aux yeux que si l’on fait l’effort intellectuel suffisant pour croire en sa véracité. Cet effort n’est toutefois pas celui qui nous incombe lorsque nous nous référons à la philosophie pour comprendre le monde, et rejeter le postulat de nos sens. Cet effort n’est pas non plus une épreuve de foi qui tend à nous pousser vers une spiritualité religieuse, dont le Chat-Vache constituerait une parabole nous enjoignant à croire en elle.

    En vérité, l’acte de décider de croire à la réalité du Chat-Vache, même brièvement, renforce chez l’individu la possibilité d’appréhender la réalisation d’une perte de contrôle, et d’en éprouver les sensations, ainsi que les conséquences.

    Cela signifie l’acceptation du dérèglement de nos sens, comme de notre entendement, tant de manière temporaire que continue. Grâce au Chat-Vache, nous discernons nos propres limites, et cet appel de conscience provoque leur dépassement.

    LCF

     

    Le 22 janvier : Chat-Vache et Déception


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  • Le jugement que l’on porte sur soi et les autres est un nécessaire préalable à toute communication. Il faut en effet réduire les perceptions et les inductions que l’on développe sur autrui afin de trouver un terrain commun d’entente qui permette le partage d’information ou d’émotion.

    Si cette simplification de jugement est normale et nécessaire, elle n’en est pas moins parfois trompeuse : pour permettre l’action, nous acceptons l’approximation car cette dernière permet une réaction rapide.

    L’idée du Chat-Vache et la représentation que l’on s’en fait sont basés sur le même principe : ce n’est que l’approfondissement de l’émotion que l’on y engage, d’une part, et de notre réflexion d’autre part, qui nous incline à modifier nos jugements sur le Chat-Vache, et donc nos percepts.

    C’est pourquoi, même s’il reste semblable à lui-même tout au long du temps, nous le représentons à chaque fois différent, car nous le voyons à chaque instant changé.

    LCF

     

    Le 11 décembre : Chat-Vache et Effort


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  • A quoi renvoie la représentation, sans cesse plus aiguisée, d’un Chat-Vache ? Une habitude ou une adaptation ? Disons-le autrement : la nécessité de représentation du Chat-Vache est-elle portée par les bienfaits de la répétition, ou est-ce l’expérience mémorielle qui s’exprime en finalité ?

    Au bout du compte : se dirige-t-on vers une représentation ultime du Chat-Vache à travers la répétition de celle-ci, ou bien n’offrons-nous qu’une vision interne et intime de ce dernier dans la pondération  de l’expérience qui nous incline à le représenter d’une façon unique ?

    Une réponse surplombe toute autre : la représentation du Chat-Vache n’a aucune finalité en soi, aucun message. Elle n’a d’autre but qu’elle-même.

    LCF

     

    Le 30 octobre : Chat-Vache et Jugement


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