• Comme la publicité, le Chat-Vache nous submerge par le nombre. Par la répétition de son message, ni tout à fait identique au précédent, ni tout à fait différent.

    Au contraire du marketing pur, il ne nous demande pourtant pas de modifier nos comportements. Le Chat-Vache ne vend rien. Il rend à notre esprit de l'espace pour vaquer. Il détruit le conditionnement perpétuel que les marques, les medias, les diffuseurs de contenus, les politiques tentent d'imposer par la force.

    Contre l'impératif inargumenté de la société qui nous entoure (OBÉIS ! CONSOMME ! ECOUTE ! ACHÈTE ! NIE L'INJUSTICE !) il propose le doute, l'éventuel. Il brise la route ordonnée, et les gravats nous heurtent. Voilà pourquoi le Chat-Vache inquiète. Il forge le caractère en révélant l'angoisse. Mais il est également le remède bienveillant à cette angoisse.

    LCF


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  • Nous ne maîtrisons rien, ou si peu. Nous ne maîtrisons pas le lieu, la génération, le modèle social qui nous voit naître. Tout au long de notre vie, nous participons à des choix, sans que ceux-ci ne soient pris en totale connaissance, mais nous y constatons une certaine liberté. Tout au moins nous nous efforçons de l’y trouver. Et cela nous rassure.

    Quel contrôle avons-nous ? Sur notre famille ? Notre pays ? Nos amis ? Nos partenaires sexuels et amoureux ? Notre travail ? Nos passions ?

    Nous mourons seuls. Nos angoisses ne concernent que nous. Nous profitons du réconfort et de l’amour que l’autre assoit en nous pour oublier la souffrance.

    Que signifie réussir sa vie ? Est-ce la l’accomplissement de l’avoir menée totalement contrôlée, dans les limites acceptables par notre société, nos codes locaux ? Est-ce le plaisir éprouvé, l’hédonisme conjoncturel développé autant que faire se peut ? Que gagnons-nous à cadrer notre vie ? Que gagnons-nous à vivre ?

    Le Chat-Vache n’a pas d’embarras à répondre à ces questions car il n’a pas de questions. Il n’a pas de réponses.  Il développe son existence à exister. Il est dans la vie, il est un représentant de la vie, et cela lui suffit. Le Chat-Vache est, et par son être il surpasse tout questionnement.

    LCF

     

    Le 30 septembre : Chat-Vache et Message


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  • En élevant l’intégrité de sa nature au rang d’art, le Chat-Vache est le vecteur des incompréhensions, du malaise engendré par la distance que les êtres différents, les décalés, les marginaux ressentent face au monde.

    Qu’y a-t-il de plus terrible que de ne pas faire partie de la norme posée, rassurante, enveloppante, caressante qui se décline autour de soi ? Pourquoi ne peut-on accéder à cet équilibre si facile tant répandu alentour ? D’où vient cette difficulté d’être, au sein d’un monde absurde, dont la finalité nous échappe ? Qu’est-ce qui  sonne faux ? Qu’est-ce qui nous rend, jour après jour, heure après heure, étranger au monde orthonormé, réglé, que l’on nous impose ? Quel besoin de liberté nous assaille jusqu’à nous faire agir comme un asocial ? Quel besoin nous pousse à être en conformité avec nos idéaux ?

    Autant de questions qui n’amènent aucune réponse simple, aucune compréhension aisée.

    Plus que hors-norme, en présence du Chat-Vache l’humain décalé se déclare Hors-Monde. Il vit au-delà de ses propres limites. Ses sensations ne lui appartiennent pas plus qu’au monde qui l’entoure. Il n’existe que par un élan de conscience. Et cette conscience le détermine totalement.

    LCF

     

    Le 19 août : Chat-Vache et Maîtrise


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  • Nos émotions perturbent notre sens rationnel.  Notre corps et ses besoins perturbent notre sens rationnel. Nous le refusons.

    Chaque matin au réveil, nous donnons une contenance à notre journée, des éventualités, des expectatives menées par la raison. Même lorsque nous nous accordons un acte déraisonnable, nous le laissons entrouvert à notre esprit, car il fait partie d’un champ plus vaste, cultivé par la raison.

    Ainsi nous nous sentons responsables (en partie) des échecs de nos vies comme (totalement) des succès qui nous font avancer. Nos décisions sont mûrement réfléchies et ordonnées comme faisant partie du grand tout, l’Ordre Social, qui maintient nos conditions.

    Rien ne nous effraie plus que ne pas ou ne plus faire partie de ce grand ordre, cet agenceur de notre existence. Le Chat-Vache est un dérèglement dans la marche parfaite de nos vies. Il nous rappelle à quel point, dans son regard espiègle, nous ne maitrisons rien. Il nous rappelle, chimère absurde, que les chemins que nous arpentons ne sont déterminés ni par nous même, ni par les autres. Que nos décisions, notre travail, nos efforts, ne sont qu’infime dans l’immensité incontrôlable de notre destin.

    Mais le Chat-Vache ne nous angoisse pas. Il nous montre nos limites, et offre la possibilité de nous en affranchir.

    LCF

     

    Le 8 juillet : Chat-Vachet et Norme


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  • Elargir le champ de la conscience rend plus libre. Mais quels sont les moyens pour y arriver ? Le fait de consacrer sa vie à l’art le permet-il ?  Dans quelle mesure l’action du Chat-Vache sur les percepts sont-ils synonymes de meilleur entendement ?

    On peut situer le problème sous un angle différent en considérant l’approche du Chat-Vache comme non artistiquement conventionnelle. Là où l’art est nécessité pour l’individu, le Chat-Vache impose un travail de l’individu sur la nécessité d’offrir sa représentation.

    Autrement dit : l’artiste ne peut vivre sans créer, l’art est pour lui un besoin mais aussi un esclavagisme. Le Chat-Vache, en ce qu’il ne s’impose en rien à l’artiste (qui doit être créateur de la démarche de créer) est au contraire une libération de l’individu.

    LCF

     

    Le 27 mai : Chat-Vache et Irrationalité


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